Il y a 70 ans...

Il y a 70 ans le cauchemar continuait pour certains d'entre nous dans notre pays, celui des droits de l'Homme, qui manifestement n'était pas celui du droit de tous les hommes ! 

Simplement pour dire que François Hollande s'exprimera le dimanche 22 juillet puisque cette cérémonie anniversaire doit avoir lieu le dimanche qui suit le 16 juillet. Certains esprits s'inquiète de savoir s'il poursuivra la ligne de Jacques Chirac ou bien stagnera-t-il sur le seul "Etat Français" ! 

Lorsque je lis cela je suis consternée tout de même...

Il y a plus affligeant : "les comptes sont apurés"... Henry Rousso : "désormais, ce passé est passé, non pas qu'il soit oublié, mais parce qu'il a enfin trouvé sa place".

Ces paroles me laissent dubitative... la façon dont on parle de la Shoah, sa normalisation. 

L'antisémitisme est-il un phénomène résurgeant ou c'est une marotte personnelle que je dois impérativement freiner ? L'Etat Français avait trouvé le moyen d'instiller ce redoutable venin de haine. On sait aujourd'hui dans quel état s'est retrouvé le Français moyen sous l'occupation, mais ce qui est plus inquiètant, c'est la redondance de certains évènements antisémites, y compris dans le domaine de la haine ordinaire ! 

Alors je réfléchis... entre Chirac et aujourd'hui, grosso modo pas tout à fait vingt ans. Il y avait encore un gros problème de reconnaissance. Aujourd'hui nous sommes arrivés à reconnaitre, il y a le "Mémorial de la Shoah", ou "la Fondation pour la Mémoire de la Shoah". On évolue... en 1997 il y a l'accès aux archives de la 2ème guerre mondiale pour les historiens en tous les cas. (cf l'auteur Jean-Pierre Azéma, auteur de nombreux ouvrages sur Vichy). Il y a une organisation de la Mémoire, puisqu'il existe des institutions comme celles que j'ai nommé plus haut.

 

Dimanche Le Président François Hollande commémorera cet anniversaire dans un contexte différent de celui d'il y a 17 ans très exactement. Avec l'histoire qui s'inscrit et sans banaliser certains discours qui se tiennent dans "les quartiers", à cause de l'ignorance dans laquelle on maintient certaines populations. Je ne peux pas rester indifférente et donc je m'interroge devant les comportements ambigus, les représentations stéréotypées, et le rapport de la société Française face aux Juifs. L'exactitude de la relation à cette histoire pour le Français d'aujourd'hui ne doit pas tomber dans l'interprétation incertaine et déplacée.